Un peu d histoire | Sundhoffen aujourd hui |
De gueules en soc de charrue d'argent posé en pal, la pointe haute
Le site de la commune est habité depuis l'âge de Fer (= 800 avant notre ère) comme l'attestent les fouilles réalisées dans les années 1950 sur les tumuli situés dans le Kastenwald. A l'époque romaine le ban communal est un lieu de passage de plusieurs voies de communication. Le nom du village apparaît pour la première fois en l'an 768 sous la forme "Suntor" dans une charte de donation de l'Abbaye de Saint-Denis. Une tradition orale (non vérifiée) dit que la première église du village aurait été construite à l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain. Au cours du Haut Moyen-Age le village change plusieurs fois de propriétaires, avant de tomber entre les mains des Sires de Horbourg. Les derniers tenants de cette famille vendent en 1321 tous leurs biens (y compris Sundhoffen) au Comte de Wurtemberg. A partir de cette date le village connaît le même destin que les autres villages du Comté (situé dans les actuels cantons d'Andolsheim et de Neuf-Brisach), et ceci jusqu'en 1790. Dès le Xllème siècle, l'organisation foncière est marquée par l'existence de plusieurs grands corps de biens appartenant au Comte, ainsi qu'à différents couvents (Unterlinden, Dominicains, Augustins, Catherinettes de Colmar). A la même époque disparaissent deux villages situés sur l'actuel ban communal ; Nordhofen décimé par la peste vers 1350, Blieschwihr ravagé par les Armagnacs en 1444. Les deux événements donnent d'ailleurs naissance, dans l'imagination populaire, à une légende transmise oralement jusqu'à notre époque, légende fournissant une explication des origines du village. Au XVIème siècle les Comtes de Wurtemberg introduisent dans leurs domaines la Réforme. Dès 1538 Sundhoffen est érigé en paroisse luthérienne et pourvu d'un pasteur. Les Registres Paroissiaux remontent à 1560 et sont parmi les plus anciens du département. Malgré les vicissitudes de l'Histoire et la réintroduction imposée du culte catholique en 1685-86 par Louvois, l'écrasante majorité de la population reste fidèle à sa foi. Cette situation perdurera jusqu'aux années 1970 qui voient la population plus que doubler en dix ans. Comme toute l'Alsace, Sundhoffen connut son lot de malheurs, pendant la Guerre de Trente Ans. Le village est dévasté par le Impériaux. Entre 1634 et 1645, il est pratiquement vidé de ses habitants (morts ou réfugiés à Colmar). A la fin des hostilités seules quelques familles reviennent. Le village se relèvera péniblement de ses ruines, car la 2ème moitié du XVIlè siècle reste tout aussi agitée avec les campagnes de Louis XIV sur le Rhin. L'arrivée d'immigrés des cantons protestants suisses, ainsi que de Souabe permet la reconstitution de la population. Le XVIllè siècle, en revanche, sera une période de forte expansion démographique avec son corollaire de création de quartiers nouveaux (les lotissements de l'époque, comme par exemple la rue de l'Ill). Une relative aisance règne alors à Sundhoffen. Un nouveau presbytère protestant est construit en 1769 et la paroisse est si richement dotée que son poste pastoral sera le plus convoité, après celui de Riquewihr. L'avènement de la Révolution provoque de gros bouleversements dans l'organisation de la cité (élection des municipalités qui remplacent les Schulthei[3e) ainsi qu'une réorganisation foncière (vente des biens nationaux). L'expansion démographique continue (836 habitants en 1792, 900 en 1800, 1165 en 1820, 1250 en 1845). Mais elle engendre aussi des problèmes de ressources et d'emploi qui vont aboutir à partir de 1850 à un exode rural très important vers Colmar (en 1903 il n'y a plus que 933 habitants). Le XIXÈ siècle verra cependant la réalisation de gros chantiers. Une nouvelle église est construite en 1832. En 1844, le nouveau pont sur l'Ill est achevé (construit sur le modèle de celui du Carrousel à Paris, il remplace l'ancien pont en bois). En 1857, c'est la mairie-école qui est érigée. Entre 1850 et 1880 les travaux d'endiguement de l'Ill mobilisent eux aussi beaucoup de monde et d'argent. Enfin, en 1899-1900, l'école primaire est construite. Par ailleurs Sundhoffen a la chance de voir passer sur son ban en 1875 la nouvelle voie ferrée de Colmar à Fribourg, avec implantation d'une gare. Le village garda cependant, et ce jusque vers 1970, une vocation exclusivement agricole et artisanale. La 1ère moitié du XXè siècle fut marquée par la saignées des deux guerres mondiales (23 victimes en 1914-1918, 36 en 1939-1945). Elle voit aussi l'éclosion du mouvement associatif, si caractéristique de la commune, et la construction en 1928 par les musiciens de la salle des fêtes (actuellement intégrée au C.S.C.S.). La période allant de 1945 à 1955 fut marquée par la réparation des dommages de guerre (reconstruction du pont de l'Ill, etc.). Elle vit aussi l'ouverture de la première classe maternelle au village. Le remembrement rural en 1959 et la percée de la rue du Neuland en 1961 marquèrent l'ouverture sur une nouvelle ère qui, en l'espace d'une vingtaine d'années, transformera en profondeur le village et ses habitudes avec la création des nombreux lotissements. Zones urbanisées en 1951, 1976, 1992 (Source: JM. SCHULLER, Maire de Sundhoffen). LISTE DES DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES EFFECTUEES SUR LE BAN DE SUNDHOFFEN
ANTIQUITES PREHISTORIQUES: En creusant un canal (peut-être l'actuel lit endigué de l'Ill) en 1772, un dépôt métallique fut découvert, vraisemblablement datant de l'âge du Bronze. ANTIQUITES HISTORIQUES: - Une butte fouillée en 1982 a révélé des ossements humains et quelques tessons d'allure protohistorique; - Un tumulus a été fouillé en 1954 dans la forêt du Kastenwald; - d'après L.G. WERNER, le village disparu de Nordhoffen, au Nord - Est de Sundhoffen, serait situé au canton Altdorf sur les anciens cadastres. NOTA: - d'après Krauss, Kunst et Altertum, T.Il p.629, 1878-1884, des amphores et des urnes auraient été découvertes à un km. au nord de SUNDHOFFEN, sur le chemin allant à Neuf-Brisach; - Un courrier d'un prospecteur bâlois adressé à JJ. WOLF, archéologue départemental, le 26/6/1991 fait état de découvertes monétaires et de tombes à l'Ouest du ban communal de SUNDHOFFEN. Il est rappelé qu'en cas de découvertes archéologiques lors de tous travaux, la loi du 27 septembre 1941 oblige à en faire la déclaration. (Source: Conservatoire Régional de l'archéologie) LES MAIRES DE LA COMMUNE DE SUNDHOFFEN
Depuis la création de cette fonction par un décret de l'Assemblée Nationale Constituante en date du 14 décembre 1789 portant sur l'organisation des municipalités, et remplaçant l'ancien système des notables. Assemblée Constituante (9.7.1789-30.9.1791) Johannes LANG (17.08.1727-13.04.1791) dit "der Alte" forgeron Mandat : 03.02.1790 13.04.1791 Assemblée Législative (1.10.1791-20.9.1792) Johannes HAAG (06.05.1750-11.12.1805) musicien Mandat : 26.08.1791 nov. 1792 Convention Nationale (21.09.1792-26.10.1796) Johannes LANG (22.04.1758-04.06.1842) forgeron Mandat : déc. 1792-20.11.1793 destitué pour insubordination, arrêté et déféré devant le Tribunal Révolutionnaire La Terreur (Sept.1793-Juillet 1794) Johannes BUSSER (03.11.1735-10.02.1817) Mandat : 20.11.1793 - 17.07.1795 épuré en 1795 La Terreur (Sept.1793-Juillet 1794) Mathias WÖLFLIN (03.02.1757-22.01.1805) Mandat : 25.07.1795 - 06.11.1795 Directoire (27.10.1795-10.11.1799) Johannes ZIMMERLIN (10.02.1756-30.10.1820) Agent national Mandat : 06.11.1795 - avril 1798 Consulat (1799 - 1804) 13 floréal An VIII (2.5.1800): maire provisoire, 15 thermidor An VIII (2.8.1800): maire, ler Empire (1804 - 1814) David BÖSCHLIN (10.07.1760-01.06.1832) Agent national puis Maire Mandat : mai 1798 - mai 1814 lère Restauration (1814-1815) Les Cent-Jours(26.02.1815-Juin 1815) Jacques UMDENSTOCK (27.05.1779-24.11.1825) Mandat : juin 1814 - juin 1815 2ème Restauration (1815 - 1830) David HAAG (01.01.1776 - ?) Mandat : 07.1815-01.1816 2ème Restauration (1815 - 1830) Jacques UMDENSTOCK (27.05.1779-24.11.1825) Mandat : février 1816 - avril 1820 Monarchie de Juillet (1830-1848) Martin WÖLFFLIN (19.05.1785-18.01.1839) Mandat : mai 1820-18.01.1839 confirmé en 1821, 1826, 1831 et 1837 Monarchie de Juillet (1830-1848) Conrad SCHULLER (16.09.1780-16.02.1860) Mandat : 16.02.1839 - 31.08.1846 (confirmé en 1840 et 1843) IIè République (1848-1851) Mathias ZIMMERLIN (07.02.1799-23.11.1880) Mandat : 31.08.1846 - 10.08.1860 confirmé en 1848, 1852 et 1855 Second Empire (1851-1870) Jean SCHULLER (16.11.1827-26.04.1894) Mandat : 10.08.1860 - 13.08.1891 réélu en 1865, 1871, 1877 et 1884. Empire Allemand - Reichsland (1871 - 1918) Mathias SCHAEFFER (02.3.1857-13.07.1921) Mandat : 13.08.1891 - juin 1911 réélu en 1896, 1902 , 1908, démissionne en 1911 Empire Allemand - Reichsland (1871 - 1918) Eugène Michel HAAG (16.12.1855-22.05.1930) Mandat : juin 1911 - 20.11.1914, réélu en juin 1914, démissionne au début de la guerre Empire Allemand - Reichsland (1871 - 1918) Philippe ZAEH (17.12.1876-16.11.1948) Mandat : sept. 1915 - 20.12.1918 IIIème République Georges KOPP (22.05.1848-20.09.1928) aubergiste Mandat : 22.12.1918 - 10.12.1919 IIIème République Eugène Michel HAAG (16.12.1855-22.05.1930) Mandat : 17.12.1919 - 15.05.1925 IIIème République Jean ZIMMERLIN (15.04.1857-05.01.1926) Mandat : 15.05.1925 - 05.01.1926 IIIème République Mathias SCHAEFFER (1 1.02.1882-09.03.1945) Mandat : 11.03.1926 - octobre 1940 réélu en 1929, 1935, démissionne après l'annexion Occupation (1940-1945) Emile HAAG (07.04.1895-03.04.1984) Mandat : 1941-février 1945 Libération Gouvernement Provisoire Sigismond KOPP (26.04.1894-08.08.1966) Mandat : février 1945 - 03.10.1945 nommé à la Libération, élu le 3.10.1945 mais démissionne aussitôt IVè République (1946 - 1958) Charles ZAEH (10.09.1907-17.09.1991) Mandat : 03.10.1945 - 30.10.1947 réélu le 30.10.1947 mais démissionne aussitôt Vème République (1958) Eugène SCHRECK (07.02.1892-26.06.1966) Mandat : 30.10.1947 - 28.03.1965 réélu en 1953 et 1959 Vème République (1958) Jean SICK né le 23.03.1926 Mandat : 28.03.1965 - 24.03.1989 réélu en 1971, 1977 et 1983 Ne s'est plus représenté en 1989 Vème République (1958) Jean-Marc SCHULLER né le 29.05.1949 Mandat : 24.03.1989 réélu en 1995, 2001 et 2008 Quelques remarques :
Sources : Bulletin Municipal d'Information numéro 24 (Noel 1996)- Le mandat le plus court est celui de Mathias WÖLFLIN en 1795, qui a exercé pendant 5 mois et dont le mandat s'achève avec l'avènement du Directoire. Le plus long est celui de Jean SCHULLER qui a exercé pendant 31 ans et dont le mandat s'étend du milieu du Second Empire jusqu'en pleine période du Reichsland sous l'Empire allemand. - En 206 ans, 25 personnes ont exercé la fonction de Maire à Sundhoffen. 2 maires ont exercé à deux reprises, après une interruption de mandat. Deux maires sont décédés en cours de mandat. - Les mandats les plus courts se situent à des périodes troubles, à savoir pendant la Révolution entre 1790 et 1798, à la chute du Premier Empire, pendant les guerres 1914-1918 et 1939-1945. En revanche, lors des Révolutions de 1830 et 1848, ainsi que lors de l'Annexion de 1871, les Maires restent en place. - Tous sont nés à Sundhoffen, hormis Jean SICK. Sur le plan professionnel, le premier maire (Johannes LANG, le vieux) était forgeron, tous ses successeurs ont été des propriétaires cultivateurs, à l'exception de Johannes HAAG ( musicien ), de Johannes LANG, le jeune ( forgeron ), Georges KOPP ( aubergiste ), d'Eugène SCHRECK ( employé SNCF ), Jean SICK ( directeur régional de l'ANPE) et Jean-Marc SCHULLER (professeur). |